Looking for members with pre 1500 profile to extend Marie de Salins and Her husband's line [closed]

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As the title states. 

My interest in these two, is that they are of my ancestral line.

It appears these two may be able to be extended. I use two references to help guide me and use the sources indicated to confirm the line. I need members much more advanced and knowledgeable to confirm and continue for I do not have the coveted pre 1500 badge.

I know some sources might be questionable which another reason why I’m asking for help. 

Marie de Salins

Louis Motin, which becomes de Motin

The two sites I use to help guide me are:

Mount-Royal

Denis Beauregard Francogene

I Usually compare the two.

As always, thank you for any assistance.

According to Denis Beauregard, this line extends to Richard II of NORMANDY Judith of BRITTANY and thus to Rollo &

Poppa of Bayeux as well as Adalbert I, Margrave of Tuscany and Rothilde of Italy, and many others along the way. 

WikiTree profile: Marie de Salins
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264 CHARLES DE SAINT-ETIENNE DB LA TOUR Marcilly. Arnulphe VI, issu de ce mariage, s'allia, en 1380, à Antoinette Paillard, dame de Mussault. Il fut seigneur de la Bastie, et père de Gabrielle, femme de Jean de Buenc (1). Les d'Urfé s'allièrent aux de Clermont, de Balsac, de Polignac, de Lespinasse, Montbel d'Entrcmont, d'Allemand, et à plusieurs autres familles marquantes de la Bresse et de Bugey. La maison de Salins, dans laquelle Louis Mottin se choisit une épouse, fut l'une des plus distinguées de son temps. L'historique nécessairement abrégé que nous allons en donner le prouve. D'après M. l'abbé Guillaume, elle doit son origine à Albéric, fils puîné de Mayeul, vicomte de Narbonne, et de Raymonde. Il épousa Athellane, vicomtesse de Mâcon. On lui connaît deux enfants : Léthalde, comte de Bourgogne, et Humbert, tige de la maison de Salins. Humfeert, vivant en 930, fut sire de Salins. Il prit pour femme Ermangarde, fille de Lambert, et ce dernier était de la maison de Sémur, fils de Geoffroy de Sémur et de Mahaut de la Châtre. Un de ses descendants fut Gérard ; il fut sire de Salins et il eut une fille, Maurette de Salins, qui porta l'héritage à Gérard, coimte de Vienne et de Mâcon. De ce mariage naquirent Gaucher, sire de Salins, qui s'allia à Marguerite, fille de Archambaud de Bourbon II, et d'Adélais de Bourgogne. Ce mariage fut annulé. Marguerite de Bourbon épousa Guy de Dompierre. De cette alliance sortirent les comtes de Flandre (2). Gaucher de Salins épousa Alix de Dreux, princesse du sang royal de France, fille de Robert II, comte de Dreux et d'Isabelle de Coucy. Gaucher IV fut sire de Salins. Il garda le nom et les armes de son aïeule maternelle. Sa fille unique vendit Salins à Hugues, duc de Bourgogne en 1225 (3). Les de Salins formèrent plusieurs branches : les Salins-laBande, les Salins-la-Tour et les Salins-Vincelles.

  (1) Les De Buenc portaient: "D'azur à deux pals d'or"; Guichenon : Histoire de Bresse et de Bugey, p. 80.—M. Auguste Bernard : Les d'Urfé : Souvenirs historique» et littéraires du Forez. Paris, Imprimerie Royale, 1839. (2) Du mariage de Gaucher de Salins et de Marguerite de Bourbon vint une fille, Marguerite de Salins, qui fut adoptée par Guy de Dompierre, elle épousa le comte de Forcalquer. (3) M. de Lurin : Nobiliaire de Franche-Comté, p. 525. 

ET SON TEMPS 269 Monthelon (1). Cette dernière était la fille de Guillaume de Monthelon, seigneur de Massy-le-Ferre, et de Catherine de Moissan (2). Pierre de Chantepinot était issu du mariage de Jacques de Chantepinot, avocat au bailliage de Dijon, et de Marie de Boursault. Les de Salins, on le voit, s'allièrent aux principales familles du pays ; ils tenaient, par le sang, aux comtes de Vienne, aux de Bourbon, de Morogues, d'Oyselet (3), de Montbel d'Entremont, Maréchal de Meximieux, de l'Aubespin, de Vaugrigneuse, de Seyturier, de Coligny, de Grandson. Telle fut la famille distinguée dans laquelle Louis Mottin entra par son mariage avec Marie de Salins. Louis Mottin, de son épouse, Marie de Salins, eut huit enfants: Nicolas, Jean, Claude, Paul, Etienne, Philibert, Jeanne et Anne. Nicolas fut écuyer et seigneur de Reux. On le voit en qualité de capitaine des vaisseaux de la Compagnie de la Nouvelle-France. Il épousa Françoise Bourrelier, dont la famille, originaire de Bourgogne, portait : " D'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois trèfles d'argent." 

1) R. de Lurin : Nobiliaire de Franche-Comté, p. 527.—L'abbé GuillaumeDunard Varin.—Guichenon : Histoire de Bresse et de Bugey, pp. 164, 165. (2) Catherine de Moissan était la fille de Hélie de Moissan, seigneur de Seey, en Auxois, avocat-général au Parlement de Bourgogne. Nicolas de Monthelon était le fils d'Etienne de Monthelon, natif d'Autun. Il avait épousé Marie de Ganay, fille de Guichard de Ganay, conseiller du duc de Bourgogne. De ce mariage naquit Nicolas de Monthelon, seigneur de Pleuveron, lieutenant-général au parlement d'Autun. En secondes noces il avait épousé Marguerite du May. Guillaume de Monthelon, né de ce mariage, fut reçu avocat au parlement de Bourgogne le 15 février 1535. Il épousa Catherine Moissan. Nicolas de Monthelon, son fils, reçu avocat, le 14 janvier 15fifi, fut président à Mortier et prit pour femme Bénigne de Chantepinot, fille de Jacques de Chantepinot, avocat du roi au bailliage de Dijon, et de Marie Boursault. Les de Ganay portaient : " D'argent, à la fasce de gueules, chargée de trois roses d'or, posées une et deux, accostée de deux coquilles aussi d'or." P. Anselme, VI, pp. 443, 477. (3) Les d'Ovselet furent alliés aux de Bouton et aux de Vienne, autres familles distinguées par leurs alliances. Jacques Bouton, seigneur de Chamilly, épousa Claudine de Morogues, il était le fils puîné de Charles Boulon, écuyer, seigneur du Fav et de Bois.jean, et de Marie d'Oyselet, fille de Jean, seigneur d'Ovselet chevalier. Les de Bouton s'allièrent aux de Salins, de Jacquelm, de Gardeur. Salomon Bouton épousa Philibcrte de Gardeur, fille de Lrançois de Gardeur, chevalier, marquis de l'Eseluse. et de Gabriel d'Apchier, fille de Jean, comte d'Apchier et de Perrette de Canillac. Jean de Vienne, chevalier, seigneur de Rollans. de Montbis, de Clermont, qui fut amiral de France, épousa Jeanne d'Ovselet. Il était fils de Guillaume de Vienne qui épousa Claudine de Cnardenon. Jean de Vienne fut Amiral de France, Maréchal de Bourgogne et Gouverneur de Calais. Sa femme, Jeanne d'Oyselet, était la fille de Jean seigneur d Oyselet, et de Marie de Rongemont. Il fut l'ancêtre de Nicolas de Vienne qui s allia a Perrette de Gcresmc, dont la mère fut, Marie Raginer fille de Lou s. Ragiutr baron d'Esternav, et de Charlotte de Dinteville. Les de V icnne s allièrent ;aux de Châteauvieux," de Grolée, de Maubec, d'Apchier. Guichenon : Histoire de Bresse et de Bogey, Dp. 151, 337. 

ET SON TEMPS 265

On a prétendu que les Salins-la-Bandc eurent pour auteur Gérard de Salins, chevalier, fils naturel de Gaucher IV, sire de Salins. Il vivait en 1275. Une branche de cette famille s'établit en Bourgogne et porta le nom de Salins-lanMâcle.

 Les Salins-la-Tour eurent pour auteur Humbert de Salins, chevalier, vivant en 1202. Il eut un fils Dimanche de Salins, qui fut seigneur de Marchant. Il épousa Isabelle de la Roche, dame de Marchant, fille du chevalier Othon de la Roche. De ce mariage vinrent Jean de Salins, qui suit, Anselme et Hugues. Jean de Salins fut chevalier. Il épousa Marguerite de Coligny. Enfants :

Henri, Etienne. Henri de Salins, seigneur de Poupet, Flacey, Boy et autres lieux, prit pour femme Huguette de Grandson, fille de Jacques et de Marguerite de Vergy. Etienne de Salins épousa Louise de Rye, fille de Mathey de Rye, chevalier, et de Béatrice de Vienne. Il reprit en fief son château de Varse de Jeanne de Montbéliard, dame de Montfaucon. Enfants :

Louise de Salins, mariée à Charles de Clermont, seigneur de Vausser, Hautefort, Saint-Béron, fils de Godefroy de Clermont, baron du heu, en Dauphiné, et d'Isabelle de Mon toison. 2° Renaude de Salins épousa Lancelot de Luyrieux. 3° Guigonne de Salins s'allia à Nicolas Raulin de Poligny. 4° Antoinette de Salins devint la femme de Jacques Bouton, seigneur du Fay, fils de Jean Genevois Bouton et de Jeanne de Villiers-la-Faye. Anselme, fils de Dimanche de Salins, fut sire de Montferrand, seigneur de Vaugrigneuse, de Marchant et de Belmont.

 Il épousa Jeanne de Montferrand, fille de Jean et de Marguerite de Vaugrigneuse. Il eut Antoine, qui suit. Antoine III, chevalier, sire de Rans, de Saint-Martin, épousa Gilberte de Rans, fille de Poincard de Rans et de Dame de Cromay. Il eut un fils :* Jean de Salins, mort avant 1436 ; il fut marié à Jeanne Darcy. Il eut : Philibert, Guillaume, Hugues et Henr

266 CHARLES DE SAIN"T-ETIENNE DE LA TOUR 

Philibert épousa, en 1469, Jacqueline Bouton, veuve de Glaude de Brancion, fille d'Ernest Bouton, seigneur du Fay, chambellan du roi Louis XI et d'Anne Oyselet (1) ; en secondes noces, Jeanne de Vienne. Les de Salins-Vincelles Les de Salins-Vincelles eurent pour auteur un des fils de Gaucher IV, sire de Salins. Nous savons peu de choses sur cette branche jusqu'à Guy de Salins, seigneur de Pasquier, de Nevy et de Vincelles, qui épousa Etiennette Pasquier avant 1400. VIL 

Jean de Salins, chevalier, seigneur de Vincelles, troisième fils de Guy de Salins et d'Etienne Pasquier, releva les armes de sa mère qui étaient " D'azur, à trois fusées d'or, mises en fasce ". Il chargea celle du milieu d'un écusson aux armes anciennes de sa maison. Jean de Salins prenait alors le titre de bailli de Dôle et maître d'Hôtel d'Isabelle de Portugal, duchesse de Bretagne. Il avait épousé Jeanne Bouton, veuve du seigneur de Sainte-Croix, fille de 

Guillaume de Bouton, seigneur de Saligny et de Jeanne de Montmoret. Il eut Guy qui suit. VIII. Guy de Salins, chevalier, seigneur de Vincelles, eut pour femme 

Marguerite de Fétigny, fille du chevalier Henri de Fétigny. Il mourut en 1484. Il eut Henri. IX. Henri de Salins, chevalier, épousa au château de Vauldrey, le 21 juillet 1484, 

Isabelle de Salins, sa cousine, fille de Jean de Salins, seigneur de Ray et de Villers, et de Péronne de Laitre. Il eut Claude de Salins, chevalier, seigneur de la Charmée et de Vincelles.

 Il fut bailli de Charolais, en Bresse, écuyer tranchant et capitaine des archers de la garde de Philippe, Archiduc d'Autriche. Il épousa, le 19 juillet 1508, Anne de Vaugrigneuse, fille de 

Claude de Vaugrigneuse, seigneur de Thol et de Marigna, et de Aimée de l'Aubespin. Celle-ci était la fille de Jean II de l'Aubespin et de Béatrice Saint-Amour et petite-fille de Guillaume de l'Aubespin et de Marguerite de Coligny (2). Les de l'Aubespin et les de 

(1) Simonne d'Oyselet épousa Louis de Morel, seigneur de Beaulieu. Charlotte, leur fille, épousa Jean VII de Vaugrigneuse. Guiehenon : Histoire de Bresse et de Bugey, p. 387. . , , (2) Les de l'Aubespin portaient : " D'azur au sautoir d or, cantonné de quatre billettes de même.

ET SON TEMPS 267 

Coligny furent deux illustres maisons. M. Minjollat de la Porte les fait descendre d'une souche commune. " Du Boucliet, dit-il, le généalogiste des Coligny, parle des l'Aubespin de Saint-Amour. Etienne de Coligny appelle, dans son testament de 1318, Odet de l'Aubespin de Saint-Amour cognatus meus. Plus tard, en 1434, Jacquemard de Coligny veut qu'à défaut de ses quatre fils et de ses deux filles "son très cher neveu " Claude de l'Aubespin SaintAmour soit son héritier. Guillaume de Coligny nomme comme héritiers les l'Aubespin Saint-Amour. Tous les généalogistes s'arrêtent généralement au comte de l'Aubespin qui s'allia aux Nettancourt. . . Parmi les alliances de cette illustre maison nous citerons quelques grands noms : Harlay, La Chambre, Villars-Thoire, Scorailles, Choiseul, Durfort, Uzès, Montmorency, Noailles, La Trémouille, Damas, La Ïour-Maubourg, Clermont-Tonnerre (1)." Claude de Vaugrigneuse était fils de Henri de Vaugrigneuse, chevalier, et de Jeanne de Bouvens (2), et petiWiis de Derriosus de Vaugrigneuse, chevalier, et de Marguerite de Luyrieux. Cette alliance en donne à Jeanne de Mottin, car par cette dernière, elle remonte à Humbert de Savoie. En effet, Marguerite de Luyrieux était la fille de Humbert de Luyrieux (3) et de Catherine de Sales, et ce dernier était né du mariage de Guillaume de Luyrieux et de Catherine de Savoie, fille de Humbert de Savoie, seigneur d'Arvillars, fils naturel du comte Amé VI de Savoie. Du mariage de Claude de Salins et d'Anne de Vaugrigneuse naquit un fils : Claude de Salins. Il fut chevalier, seigneur de Vincelles et de la Charmée. Il épousa Antoinette de Seyturier (4). Elle était la fille de Claude de Seyturier et de Claudine de Moyria, et celle-ci fille d'Irénée de Moyria, seigneur du nom et de Mailla, 

(1) Minjollat de la Porte : Histoire de l'Aubespin-en-Jarez, pp. 14, 112, 113, 136, 137, 138.—Pierre de Saint-Julien : Histoire de Bresse : De l'origine des Bourguignons, p. 141. (2) Jeanne de Bouvens, fille d Hubert de Bouvens et de Marguerite de Châteauvieux. Cette dernière était la fille de Aymon de Coucy-Châteauvieux, chevalier, gouverneur de Piémont, de Champagne, de Brie, bailli et lieutenantgénéral de Savoie. Il avait épousé Jacquemette de Chalant, fille du comte de Chalant. Guichenon : Histoire de Bresse et de Bugey, p. 139. (3) Les de Luyrieux se retracent depuis le Xle siècle. Ils lurent allies aux de Balsac, de Chastillon, de Monceaux, de Montluel, de Villars, de Menthon, de Châteauvieux, et produisirent des hommes distingués qui rendirent de grands services à la maison de Savoie. ,„..- • (4) Claude de Salins étant mort, Antoinette de Seyturier se remaria avec Pierre de Dortons, écuyer, seigneur de Sautbier et du Villars. Guichenon : Hutoire de Bresse et de Bugey, p. 368. 

268 CHARLES DE SAINT-ETIENNE DE LA TOUR 

gouverneur du Montdenis, et de dame Louise de Villctte de Chevron. Irénée de Moyria était fils de Claude de Moyria, chevalier et de Jeanne de l'Aubespin, autre puissante famille de Jarez, dont nous avons parlé 

(1). André de Moyria, père de Claude de Moyria, fut chevalier, l'un des deux cents gentilshommes et chef d'Hôtel de Louis, duc de Savoie.

 Il avait épousé Claudine de Luyrieux, issue d'une maison alliée aux de Savoie. Elle était la fille de Louis de Luyrieux, chevalier, seigneur de Villars, conseiller et chambellan du duc de Savoie, et d'Antoinette de Poix. Louis de Luyricux eut pour père Humbert de Luyricux, pour mère Alix d'Amesin. 

Guillaume de Luyrieux, père de ce dernier, avait épousé Catherine de Savoie, fille de Humbert de Savoie, seigneur d'Arvillars (2). Du mariage de

Claude de Salins et d'Antoinette de Seyturier naquirent quatre fils : Claude, Charles, Philibert, Jean de Salins, et deux filles : Madeleine et Etienne. La première épousa, au château de Vincelles, François de Poligny, écuyer, seigneur d'Augéa, fils de Hugues de Poligny. Philibert de Salins, fils de 

Claude de Salins et d'Antoinette de Seyturier, écuyer, baron et seigneur de Vincelles, et de Marigny, épousa Jeanne de Balay, fille d'Aimé de Balay II, chevalier et baron de Longwy, et de Véronique de Courcelles. Il eut un fils, 

Philibert, chevalier, baron de Vincelles, qui épousa, le 26 septembre 1573, Françoise de Stainville, fille de Jean de Stainville, gouverneur de Suerre, et de Françoise de Chabot, dame de Pouilly. Quant à 

Claude de Salins, fils de Claude et d'Antoinette de Seyturier, il fut chevalier des ordres du roi, seigneur de la Charmée et en partie de Vincelles. Il fut le père de

 Marie de Salins et aïeul de Jeanne Mottin. En 1576, il épousa Anne de Chantepinot, fille de Pierre de Chantepinot, écuyer, bailli de Noyers, et de Anne de 

(1) Les de Moyria, seigneurs et barons de Chatîllon et Corneille, portaient : " D'or, à la bande d'azur, accompagnée de six billettes de même en orle." Cimier : Une licorne d'argent. Supports : Deux griffons d'or. Devise : Invia virtuti, nulla est vis. Guichenon : Histoire de Bresse et de Bueey, pp. 144, 145, 184, 185, 386. (2) Catherine de Savoie, sa mère, lui fit donation de ses biens, le 17 mars 1380, en présence d'Amé VI, comte de Savoie, père d'Humbert de Savoie, seigneur d Arvillars. Guichenon : Histoire de Bresse et Bugey, p. 144. 

270 CHARLES DE SAINT-ETIENNE DE LA TOUR

 Jean Mottin fut prêtre. On ne sait rien sur Claude ni sur Paul. Etienne fut écuyer, et porta le titre de seigneur du Clos. Philibert est inconnu. Quant à Jeanne, elle fut l'épouse de Charles d'Aulnay de Charnizay. Anne Mottin, sa sœur, devint la femme de Nicolas Le Creux, écuyer, sieur du Breuil, commandant au fort de Canseau (1). En secondes noces, Louis Mottin épousa, le 8 avril 1637, Claude de Thomasset, fille de Louis de Thomasset, bailli du Mont-SaintVincent. Cette famille, qui a produit, entre autres, un garde du corps au Duc d'Orléans et un secrétaire du roi, à la fin du XVIIe siècle, portait: "De gueules, au pélican d'argent". De cette dernière union naquirent encore cinq enfants. •Jeanne Mottin avait donc le droit de porter dans ses armes celles de ses nobles ancêtres : les de Salins, d'Urfé, de Savoie, de Bourbon, de Vaugrigneuse, de Seyturier (2). En l'épousant d'Aulnay ne se mésalliait pas. 

(1) Nicolas Le Creux, le 10 janvier 1652, est présent à une transaction passée entre les enfants de Louis Mottin. Il demeurait alors à Saint-Eusèbe-sur-Bois Bibliothèque Nationale, Fonds fs, no. 31,875, vol. 14, f. 445. (2) Marie de Salins, mère de Jeanne Mottin, portait : "Ecartelé, au 1 d'azur, à deux faux d'argent, emmanchées d'or, en sautoir, qui est de Seyturier ; au 2, de sinople à la croix d'or (Vaugrigneuse) ; au 3, de gueules à la croix d'argent (Savoie) ; au 4, d'azur, à 3 fleurs de lys d'or, et au bâton de gueules, péri en bande (de Bourbon) ; sur le tout : d'azur, à 3 fusées d'or, accolées en fasce (Salins)." Jeanne Mottin portait : "Ecartelé, au 1, d'azur à 3 fusées d'or, accolées en fasce (de Salins) ; au 2, de vair, au chef de gueules (d'Urfé) • au 3, de gueules à la croix d'argent (Savoie)) ; au 4, d'azur, à 3 fleurs de lys d'or, au bâton de gueules, péri en bande (de Bourbon), sur le tout d'or et d'azur à 3 molettes, accompagnées en cœur d'une coquille, le tout de l'un et de l'autre et de l'un en l'autre." M. le Comte de Mottin nous communique la lettre suivante : Lettre, non datée, mais évidemment du XVIIe siècle, et qui a été écrite au moment de la recherche des quartiers de Jeanne Mottin lors de l'entrée de sa fille, Marie de Menou, au Chapitre de Poussay. Cette lettre figure avec divers documents dans le Dossier Mottin, No. 2065, Bibliothèque Nationale, fonds français), à Paris. M. Emard, seigneur de Montépin, est issu de Mademoiselle Perrette Mottin, il demeure en Bresse en sa dite seigneurie de Montépin dans le (ressort) du Bailliagi " " chez pont neté et noblesse de Mottin. Messieurs Mottin, seigneurs de Corcelles, ont aussi de fort beaux titres de la dite famille Les armes de la dite famille sont: "D'or, à une coquille St-Jacques de sable, accompagnée de trois étoiles d'azur, deux en chef une en pointe. Cimier : un pélican sur trois petits de sable. Supports : à droite de l'écu, une licorne d'argent, à gauche, un ours d'or." Devise : " Deus meus mise¬ """" (Adresse) A Monsieur Bolin, messager en CharoIIes, logé aux Trois Moutons à Dijon. Guichenon : Histoire de Bresse et de Bngey, III, p. 20, donne aux MottmCorcelles, de cet endroit les armes suivantes : " D'or et d'azur, à trois molettes en l'un et en l'autre, posé

36 CHARLES DE SAINT-ETIENNE DE LA TOUR 

Dirons-nous la joie quand, palpant un à un les papiers que la famille de Menou de Charnizay a vendus à la Bibliothèque Nationale de Paris, il nous fut donné de mettre la main sur la lettre originale que de La Tour adressa au Cardinal de Richelieu, le 25 juillet 1627 ? 

A l'Institut de France, dans la collection Godefroy, grâce à l'obligeance de M. Dehérain, nouvelle découverte : nous avions là, sous les yeux, une autre lettre originale qu'il écrivait au roi le même jour. L'une et l'autre portaient l'empreinte, bien conservée, du sceau de ses armes. 

Depuis plusieurs années nous cherchions ces empreintes dans les documents de Boston, mais bien inutilement, après tant de recherches nous les retrouvions enfin ! précisément dans les manuscrits que M. Lauvrière avait consultés. 

Cette découverte nous conduisit à une autre. De La Tour possédant des armoiries, il y avait heu d'espérer que nous pourrions identifier sa famille. Les précieux manuscrits du Cabinet d'OHozier étaient là. 

Nous n'avions qu'à les consulter. Il s'y trouvait une généalogie presque complète de la grande famille de Saint-Etienne qui furent seigneurs de Turgy, de Lignières, de Ghaniblain, et autres lieux, et dont les membres ont habité l'ancienne province de Champagne dans la partie comprise dans les départements de l'Yonne et de l'Aube. Nous étions sur bonne piste ; en analysant le document nous sommes tombé sur la description des armoiries qui correspondent, quant au champ principal, à l'empreinte du sceau retrouvée sur les lettres de Charles de La Tour.

 A partir de ce jour, il nous fut donné de visiter la ville de Troyes et ses environs, Bar-sur-Seine, Chamblain ou Geraudot. Peu à peu nous avons accumulé les documents et nous avons acquis la certitude que les auteurs qui, à la suite d'Aulnay, ont fait naître d'un maçon le héros acadien ont lamentablement erré. Ils ont en cela réédité Moreau qui, pas plus qu'eux, ne présente le moindre petit bout de papier pour confirmer ses dires.

 Arrêtons-nous ici. Ce que nous avons dit ailleurs prouve qu'il appartenait à la grande famille des Saint-Etienne. Quant au nom de La Tour qu'il a porté, il lui est venu de sa bisaïeule Jeanne de Lespinasse, femme de Claude de Saint-Etienne, seigneur de Turgy, d'Esnon, de Montelon ou Monthelon (1), de 

(1) Des liens de parenté existaient vraisemblablement entre les de SaintEtienne et les de Salins. Marie de Salins, femme de Louis de Mottin, seigneur de Courcelles, et mère de Jeanne de Mottin, avait pour aïeule Anne de Montelon, fille de Guillaume de Montelon, 

38 CHARLES DE SAINT-ETIENNE DE LA TOUR

les cabanes champêtres (1) ". Enfants précoces ! devons-nous ajouter puisqu'ils n'étaient pas nés ! Le mariage La Tour-Mottin eut lieu en 1653 et les petits La Tour, tout " La Tour " qu'ils furent, étant encore dans le néant ou au berceau,

ne durent pas causer à leurs demi-frères autant de désagrément que l'écrit le P. Candide. Il est faux également que de La Tour ait dépouillé les enfants d'Aulnay au profit des siens. Un document trouvé à Paris, aux Archives de Saint-Sulpice, réfute ces deux assertions.

Marie de Menou, fille aînée d'Aulnay, morte chanoinesse de Poussay, déclare dans son testament, qu'elle a toujours aimé ses frères et soeurs de La Tour. Bien plus, elle les fait ses héritiers. " Je suis libre, dit-elle, de léguer mes biens à qui bon me semblera, mais comme mes frères de La Tour sont malheureux et pauvres en Acadie, je leur lègue ce qui m'appartient de préférence à tous autres.. . . "

Comment cette pieuse femme a-t-elle pu conserver tant d'affection pour des frères qui lui auraient rendu la vie aussi pénible qu'on l'a dit ? Quelle sympathie aurait-elle pu avoir pour des enfants dont le père eût été aussi malhonnête ainsi que l'ont insinué les écrivains dont nous parlons ?

 Ces accusations tombent en présence de la déclaration de l'une des prétendues victimes. A la Rochelle, dans les Archives de la Charente-Inférieure, nous avons déniché des documents d'une importance capitale, qui dissipent tout doute sur les limites des pouvoirs des gouverneurs du temps. MM. Moreau, Lauvrière, le P. Candide, ont écrit que la juridiction de Razilly s'étendait sur tout le pays et qu'il eut à confirmer de La Tour dans ses vastes possessions. C'est une erreur, car de La Tour, depuis 1631, était gouverneur " ès côtes d'Acadie ", la Hève exceptée. Ses lettres patentes lui accordaient des droits de chasse et de pêche au même titre que de Razilly. De La Tour tenait sa commission de la Compagnie de la Nouvelle-France et du Roi Très-Chrétien. Tous les documents du temps, lettres du roi ou des ministres, le qualifient du titre d'écuyer et le nomment Saint-Etienne de La Tour. Ces noms, ces titres,

lui appartenaient donc en propre ! Ils réfutent les écrivains de la nouvelle école qui s'attardent encore sur le vieux cliché d'Aulnay et tiennent si fort au nom de Turgy (1) Le P. Candide : Page s glorieuses, p. 281 ; La tragédie d'un peuples P- 95.
ET SON TEMPS 39

o u Turgis lequel désigna , dan s la suit e des siècles, u n village d u départemen t de l'Aube et don t les Saint-Etienn e furen t les seigneurs. Là encor e nou s avon s mis la mai n sur la déposition d'Etienn e de Mourron , capitaine du Saint-Clément, à qui le Gran d Prieu r de Franc e permit d'aller ravitaille r le fort Saint-Jean. D'Aulna y s'étant oppos é à son passage , de La Tou r se vit contrain t d e se rendr e à Boston demande r des secours.

Cette pièce fait tombe r la responsabilit é de cette démarch e sur son ennemi . Ces documents qu e les admirateurs d'Aulnay, en dépit de leurs prétendue s recherche s " exhaustive s " n'on t pa s vus, jetten t un e clart é nouvell e su r le conflit. Nou s estimon s que , désormais, personn e n'oser a les qualifier de " vieilles formule s branlante s " , ca r ils on t tout l'intérê t des récente s découvertes. C'est au x nombreu x descendants de Charle s de Saint^Etienne de La Tou r que nou s dédions ce travail. Il nou s a coût é de longue s étude s et de patiente s recherches. Qu'o n nou s comprenn e bien : ce n'est pa s u n panégyriqu e ;

et nou s reconnaisson s que de La Tour, comm e tout mortel, a pu commettr e des faute s dan s la défens e de ses droits légitime s ; on pourr a mêm e discute r certain s de ses actes, mais nou s espérons que ceux qui lui sont unis p a r les liens d u sang—e t nou s nou s glorifions d'êtr e de ce nom - bre,—trouveron t en leur ancêtr e assez de courage , d e vert u et d'honneur, pou r qu'ils n'aient pa s à en rougir, ca r il fut, en ces dernière s années, victime de l'Histoir e aprè s l'avoir été de Charle s de Meno u d'Aulna y de Charnizay.

Qu'il nou s soit permis, en terminant, de remercie r les nom - breu x collaborateurs qui nou s ont honor é de leur bienveillant concours dan s la recherch e des documents nécessaire s à la rédac - tion d e ce travail important . Nommons, en premie r lieu, notr e ancie n am i et correspondant, M. Claud e de Bonnault, de Château - les-Murs, prè s Vierzon, Cher, au service d u départemen t des archive s de la Provinc e de Québec , en France , don t l'éruditin i est justemen t apprécié e des intellectuels et des amis de l'histoir e canadienn e ;

 M. Théodor e Beauchesn e et ses adjoints, d u départemen t des archive s canadiennes, à Paris, M. Arthu r Doughty , conservateu r des archive s à Ottawa , M. le comt e Mottin de la Balme , historien et chef actue l de la famill e de Mottin, demeuran t

3 Answers

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ok, this is more French roots and Acadian lines.  Filled in the full name of the source used by mounroyal link on one profile.
by Danielle Liard G2G6 Pilot (668k points)
Awesome
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I looked into this. I really regret that I cannot access the whole of the book which Denis Beauregard cites as his principal source, Charles de Saint-Étienne de la Tour et son temps, by A. Couillard-Després (1930).

A few months ago I managed to read pertinent extracts (through Google Books) which I can no longer access.

P. 263 : a somewhat misleading mention of the marriage of Jean de Thomassin and Louise de Bourbon, daughter of Claude, comte de Busset (both Dussieux and Anselme confirm this), near the name of Antoinette Thomassin, which could lead one to think that they were her parents (though dates make that impossible).

Then page 270, a footnote states that "Jeanne Motin did have Bourbon in her personal arms, but that came from her mother, Marie de Salins".

This book then, is the source for the ancestry of Marie de Salins, making her the daughter of Claude de Salins and Anne de Chantepinot, and the grand-daughter of Claude de Salins and Antoinette de Seyturier. This is also, apparently, the version of Léopold Lanctôt in Familles Acadiennes. (again I was only able to see a tiny extract of this).

It would be necessary though, to know more about the sources used by Couillard-Després, to support these two crucial facts:

- Did Jeanne Motin really have Bourbon in her personal arms (and why)?

- How do we know Claude de Salins who married Anne de Chantepinot was the son of Claude (II) de Salins and Antoinette Seyturier?

Unfortunately, the genealogy of the Salins family, Histoire Généalogique des Sires de Salins (Jean-Baptiste Guillaume - 1758) only mentions two daughters of Claude de Salins and Antoinette Seyturier, Geneviève and Etienne. Claude de Salins did have a son Claude by his second wife (Antoinette was his third), but Guillaume reports that he died in infancy (Histoire Généalogique des Sires de Salins, page 98). (Couillard-Després apparently says Claude de Salins and Antoinette de Seyturier had four sons, Claude, Charles Philibert and Jean - Guillaume attributes all 4 to Anne de Vaugrigneuse, Claude' s second wife, stating that Claude and Charles died infancy).

Claude de Salins, husband of Anne de Chantepinot, is mentioned in Histoire de la Réforme et de la Ligue dans la ville d'Autun (Hippolyte Abord, 1881) but each time he is called "honorable bourgeois" - pages 371, 390, 429 (mention of his wife), and 453. This is difficult to conciliate with MountRoyal.ca calling him "Chevalier des ordres du roi" and "Seigneur de la Charmée et en partie Vincelles". (again citing Couillard-Després).

About Couillard-Després, this article from Persée is critical of his reconstitution of Charles de Saint-Etienne de la Tour's paternal ancestry.

I would need more sources, and I would like to see how Couillard-Després and the genealogists using him as source explain the discrepancy between Claude de Salins (husband of Anne de Chantepinot) being a bourgeois on one hand, and the son of Claude de Salins, chevalier, seigneur de Vincelles, Bailli du Charolais, écuyer tranchant, capitaine des Archers de Philippe d'Autriche ? I am no expert, but I find it difficult to reconcile.

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392

Jeannin était alors à Dijon à la tête du parlement ligueur et de la faction des modérés qui obéissaient à son impulsion. On voit sans cesse les Autunois demander conseil à leur compatriote, recourir à son influence auprès des deux Mayenne pour alléger les charges dont on accable leur ville et combattre les exigences des chefs militaires des différents partis. 2 Les Autunois ne purent cependant éviter la visite d'un des principaux lieutenants de Mayenne, du terrible baron de Vitteaux dont ils se rappelaient le séjour onéreux en 1590 [p. 104], et qui vint à Autun dans le courant du mois suivant. Mais le capitaine ligueur ne fit heureusement que passer, et la ville en. fut quitte pour payer cinq ou six écus à Claude de Salins chez qui il avait logé. — « Le 10 mars, - dit une délibération, - s'est présenté au Conseil » honorable bourgeois Claude de Salins qui a requis paiement des frais par lui » supportés pour la nourriture du baron de Vitteaux et son train logé ci-devant » en sa maison, laquelle dépense avoit coûté environ de cinq à six écus. — » Réponse qu'il lui seroit fait droit après justification.

429

autunois. [1594] LA LIGUE. 429 » bien dix-huit cents écus à une femme d'auprès Autun » venue à Dijon pour vendre des pourceaux, laquelle s'étoit » vainement présentée à la plainte par devantM. le prince 1 .» Quelques jours après, « on avoit aussi osté à des marchands » d'Autun environ deux mille écus, ce qui avoit été fait » par les mêmes soldats de l'Union. » Où qu'elle tournât les regards, la malheureuse ville ne rencontrait que des ennemis. 2 L'agriculture n'avait pas droit à plus de faveur que le commerce ; le laboureur et le vigneron subissaient le même sort que le marchand. Au mois de septembre, les magistrats municipaux furent contraints de solliciter une sauve- garde des deux partis, pour que les habitants qui possédaient des vignes eussent la facilité de faire leurs vendanges et d'amener leur vin dans la ville. « Sur la proposition du vierg, de remédier au recouvre- ment des vins appartenant aux bourgeois d'Autun, on a résolu d'envoyer l'un d'eux, Claude de Salins 3 , à Beaune, vers M. Edme de Montmoyen, pour le prier d'obtenir un passe-port en blanc de MM. Tavannes ou Vaugrenant, pour quelque député chargé de négocier à ce que l'on ne fasse aucun empêchement aux vendanges prochaines. » 1 La Villeneuve, seigneur de la Tour d'Arcenay, membre de la chambre de la noblesse aux Etats de Bourgogne, gouverneur de Châteauneuf (commune du canton de Pouilly-en-Auxois). Le château subsiste encore. [V. suprà, 284.] — Cet on-dit de Breunot, t. II, 25, prouve que l'usage d'élever et d'engraisser les porcs en grand nombre ne date pas d'hier dans notre pays. 2 Dans la collection des Registres de la Chambre des Comptes de Dijon, t. III [Archives de la Côte-d'Or], on trouve des lettres patentes du roi, du 12 mars 1597, faisant remise à Philibert Joffriot et Lazare Morizot, sergents royaux d'Autun, envers le receveur du bailliage Denis Thiroux, d'une somme de 1,500 écus qui leur avait été enlevée pendant la guerre par la garnison royale de Bourbon-Lancy. 3 Claude de Salins qualifié de bourgeois et honorable marchand d'Autun dans une délibération rapportée p. 390, et dans un acte où il est fait mention de sa /femme Anne de Chantepinot (dont le nom figure dans le procès du maire de Dijon La Verne), est le même personnage que nous verrons bientôt accusé de connivence avec les royalistes et emprisonné à la citadelle de Rivaux,

430 LIVRE TROISIÈME. [1594] Il avait été établi autrefois sur l'entrée et la sortie des vins une taxe qui permettait à la ville de faire face à ses besoins les plus urgents. Dans le but de diminuer les frais de perception, le nombre des contrôleurs chargés de ce service était seulement de deux, et pour faciliter leur tâche, le Conseil avait prescrit que des quatre portes de la ville [iWatheron, Carrouge, Marchaux, les Marbres], on n'en tiendrait chaque jour que deux ouvertes à tour de rôle. Cette mesure qui entravait la circulation publique et l'approvisionnement régulier de la cité incommodait tellement les habitants qu'un grand nombre d'entre eux s'étaient retirés dans les faubourgs, sans s'inquiéter de l'affaiblissement que cette émigration causait à la défense de la ville. « A cause de l'ordonnance précédemment faite de tenir les portes de la ville haute et basse fermées alternativement de deux jours l'un, par laquelle le peuple recevoit de grandes incommodités, notamment celui de Marchaux, parce qu'étant à l'une des extrémités, ce qui entroit aux autres portes ne lui étoit point communiqué. A raison de quoi, plusieurs s'étoient déjà portés aux faubourgs et d'autres encore se préparoient à se retirer : ce qui seroit d'autant plus affoiblir la ville d'hommes et faire que les gardes ne soient complètes comme elles doivent être. — Le vierg demande d'aviser sur la conduite à suivre. » Parmi les membres de cette famille originaire du Beaunois [on sait que la seconde femme du chancelier Nicolas Rolin fut Guigonne de Salins à laquelle Beaune est redevable de son célèbre Hôtel-Dieu], nous rappellerons Claude de Salins, chanoine d'Autun et abbé de Saint-Pierre-l'Étrier, dont on a retracé en 1565 la conduite peu exemplaire Lt. i, 261]. En réparation de quelque faute grave [suivant CourtépéeJ, Claude de Salins fit don à la sacristie de Saint-Lazare de plusieurs vases sacrés et d'un tableau où il était représenté à genoux avec ces mots : « Sic flectit Numinis iras. » — Il habitait au cloître la maison canoniale « affrontant par devant à la rue Chaffault, » par derrière aux fossés du Château, dominant le chemin des tours et » le val de Breuil; d'un côté au jardin de l'archidiacre Guy Languet, et de » l'autre à l'habitation de Celse Morin l'ancien. » Cette maison occupe l'emplacement où s'élève aujourd'hui l'Ecole des Frères de la Doctrine chrétienne. — \V. t. III, Pièce justif., n° 46.

96 GÉNÉALOGIE DE LA MAISON Jean de la Verchiere J Écuyer J Seigneur dudit lieu : Elle donna à ſon Premier mari le.s en ſans ſuivans. , 1°' Claude , qui a_- continué‘ la poſtérité.. 2°‘ Jean de Salins, Êcuyerz. X. CLAUDE DE SALINS, Chevalier, Seigneur de Vincelles , Baillif du Charollois J Ecuyer tram Chant &Capitaine des Archers. de la garde de Philippe, Archiduc d’Autriche, entreprit ,_ le 6. ÀAXÜBË: du mois de mars de l’an I j. I I J de défendre tar-irc., un pas dfarmes en l-a cour de ſon Château de Vincelles contre tous ceux qui voudroientlÎat …a taquet'. Cette fête fut brillante par la préſence - ;XII-P ſide l’Archiduc , 8c par _l-e nombre, des Dames. ſſiÏJLAJz-:ct ôc des Chevaliers qui: s’y trouverent :Le: Sci- ‘”:‘1ſ_"""~ gneur de Vincelles y ſoutint la réputation; qu’il; i s’étoit acquiſe dans de pareils combats; il" triom pha de la valeur des aſſaillans, parmi leſquels: étoient le Comte de Tierſtain, le Seigneur de DamaSIhÎaUgeS, le bâtard de, Vienne, Louis. de Chandioz, Pierre de Poligny', Seigneur dee Coges., Amauri. de Toléde, Claude de Somon J", Philippe de. Chauvirey , Lancelot Dupin ô; Jean-ë d'e Viry'. Le Comte de Tierſiainz ô( Pierre-- de: Poligny s’y diſtinguerent, ô( rcmporterent; les. prix de l'attaque. Claude de Salins tranſi-gea , l’an I j., I 6,‘ amer: . _ Lem

DE. SALINS-VINCELLES. 97 Jean de Salins

ſon ſrere au ſujet de la part que 112136:11:12‘: ce dernier répétoit dans les ſucceflions de ſes (più d. 'pere 6e mere. Il eſt qualifié de Haut 6c Puiſ-R‘“”‘°"" ſant Seigneur dans une Sentence du Bailliage Ibidem. de Châlon de l’an r 5 z z. Il donna,l’an 1 5 3 1 , Panier. à Charles Bouton , Seigneur du Fay, la Terre de Suligny , pour ſe décharger de la rente an- dcBouton, nuelle de cinquante livres qu’il lui devoit. 111m3' "W eut trois femmes : La première ſut Jeanne de Rochebaron, mortel’an I 5 o 8 5 la' ſeconde , ChdJ-ËZÏJ, ~ ~ Anne de Vaugrigneuſe, Dame dudit lieu, fille PM" d' unique 6c héritière de Claude de Vaugrigneuſe , Mâcon. Quiche_ ~Écuyer, Seigneur dudit lieu , de :Thol deZËZo-Gj; Marig-n-a , 8e d’Aymée de l’Aubeſpin :Il Pépouſa Ere/ff; p. le 19 juillet 1508. La troiſième fut Antoinette de Seyturier, fille de Claude de Seyturier, Guiechle Ecuyer, Seigneur de Cornod, ôc de Claudine :Îſiiug-Jct; de Moyria : Elle ſe remaria avec Pierre deP"Ã"’4* Dortans, euyer, Seigneur de Sorbier 6e du Villars, le I 6 ſeptembre I s’; 8. _ ‘ ~ Claude de Salins eut des enfans de ſes trois femmes : la première le rendit pere de Guille mette cle Salins, qui contracta alliance avec Claude de Beaurepaire, Chevalier, Seigneur dudit lieu; elle eut pour fils Jean de Beaure-Âſcthjſ' paire, Seigneur de Vorne, qui tranſigea pour Tm" ee qui reſtoit dû de la dot de ſa mere avec Jeanne de Balay , veuve de Philibert de Salins

98

 GÉNÉALOGIE DE LA MAISON Seigneur de Vincelles , le 30 juin 1557. Les enfans de Claude de Salins 6c d'Anne de Vaugrigneuſe ſa ſeconde femme furent , l jeunes. 3°' Philibert, qui ſuit. 4°' Jean de Salins , Seigneur de Vaugri gneufe, rappellé dans un acte de l'an 152.6. 1° 8c z") Claude ô: Charles de Salins , morts" AÆM, Il fut témoin, l’an 154.0 , du traité de ma-; Mzsleäzz' riage de Claude de Cuſance, Seigneur de Bel givre”. Voir, 6c de Philiberte, de Lugny. Il étoit mort en 1550 , que Palamede de Vaugrigneufe traita pour le legs que ce Seigneur lui avoit fait par ſon teſtament avec Philibert de Salins qui avoit été inſtitué héritier. i . ' . D'Antoinette de Seyturier , troiſieme femme de Claude de Salins, ſortirent Magdelaine ÔC Étiennette de Salins. Le mariage de la première i fut conclu au Château de Vincelles, le z z juillet Arc,, d, I 55 I , avec- François de Poligny , Ecuyer ,' jl/Ldcfo- Seigneur d'Augéa, fils de Hugues de Poligny, 'LW' Chevalier , Seigneur d'Augéa , ôc de Guillemette de Chantrans, en préfence de Philibert de Sa lins ſon frere, de Jean de Chantrans , Seigneur ‘ de Courbouzon , de Hugues de Brancion, Sei , î gneur de Viſargent, 8c de Guillaume de Mont moret , Seigneur de Licona.

DE SALINS-VINCELLES. 99 

XI. PHILIBERT DE SALiNs, Écuyer Baron 6c Seigneur de Vincelles 8c de Marigny, fut de l'Armée que le Roi de France' envoya en Italie Anh,, ſous le commandement du Marquis de Rothelin. Alf-gar Il obtint , l’an 1 5 37, un ordre de ce Prince, Rîçltjcouî. adreſſé à ſes Baillifs , pour ſuſpendre la déci ſion des procès qu’il avoit pardevant eux pen dant le temps qu’il ſeroit à ſon-ſervice. Il donna au Seigneur de Louans, l’an. 154.8 , tant en ,Çrülÿuäiï ſon nom qu’en- celui de Magdelaine ô: Étien- Tcſinrc.. nette de Salins ſes ſoeurs, le dénombrement de la Seigneurie de Vincelles. Il afliſta, l’an I 5.5 I ,_ au traité' de mariage de Magdelaine de Salins ſa ſœur avec François de Poligny, Seigneur d’Augéa. L’an I 5 5 6Ï , il. fut affigné pour com paroître à Pouverture du teſtament de Jean Panier,, Bouton, Chanoine. d’A—utun ôc de Beaune. SonMcÏÎZcfi-i G' ’ Ld épouſe ſur Jeanne de Balay ,, fille d’A—ymé de d‘B‘"""”r Balay , Il du nom , Chevalier, Baton de Longvyzpctg' 3"' Arch. de' 8c de Véronique de Courcelles z. Il. en eut, Mic-im** . . . . qu~s de 1°' Philibert, qui ſuit. Rdiicccur.. 2°' Aymé cle Salins, qui ſuivra… 3P' Jeanne de Salins X Il'. PHILIBERT DE SALiNs ,a Écuyer, Raſoir de \lincel-les, épouſa., le 2. 6. feptcmbre I 5 73 7 Françoiſe de. Stainville , filleſſ. de, feu. Jean. de \bide-Wi S-tainville,, Chevalier: ,, Gouverneur de' Seurre ,U [oo GÉNÉALOGIE

   100 GÉNÉALOGIE DE u. MAISON

 6c de Françoiſe Chabot, Dame de PouillyzLcs Parens du Seigneur de Vincelles dénommés dans ce traité ſonePierre de Courcelles , Chevalier de l’Ordre du Roi de France5 Philibert de Mont conis , Seigneur dudit lieu , Chevalier du même Ordre , Gouverneur des Ville 8c Citadelle de Chalon ſur Saône; Philibert de Praz François de Poligny, ôc Joachim de Bernaut , Seigneur de Roſay ſes oncles : Françoiſe de Stainville y eſt autoriſée par ſa mere 8c par Charles de Stain _ ville ſon oncle , Chevalier de l'Ordre du Roi, Lieutenant de cent hommes d’armes des Ordon. nances de Sa Majeſté 3 ôc Chambellan de Monſei gneur le Duc d’Alençon. De ce mariage naquirent Charles &Jeanne de Salins , morts ſans alliance. XII. AYMÉ DE SALiNS, Écuyer , Baron de Vincelles , Seigneur de Tours en Savoye, con Archie tracta alliance avec Adrienne Bernard , fille de 1;; 'I' Pierre Bernard de Monteſſus , Écuyer, Seigneur 3mm”. de Ruilly , 8c de Barbe du Meix. Elle étoit veuve de François de Montagu ‘, Seigneur de Boutavant, .dont elle avoit eu pluſieurs enfans : Elle eut de ſon ſecond mariage , 1°' Claude de Salins, mort jeune. 2°' Catherine de Salins, mariée, par traite' lâidem. du 2, 6 octobre 1; 6 2 2, à Jean-Charles du Tartre, \ Chevalier, Seigneur de Chilley , fils de Guillaume_

DE SALINS-VINOELLEÏ. “n57: 

du Tartre, Chevalier ,— Seigneur du Boíchot 8c de Parcey , Gentilhomme de la Maiſon du Roi , Commiſſaire Général des Guerres au Comte' de Bourgogne, ô: d’Anne de' Chiſſey. Catherine de-Salins fut mere &Anne-Marceline du Tartre ,‘ 'femme de Jean de _Raincour , Chevalier, Sei gneur de Falon; d’Aymé du Tartre , mort au ' Siége de Lerida z de Thérèſe du Tartre , Religieuſc dela Viſitation à Dole, 6c de Guillaume du Tartre , qui , n'ayant point été marié, inſtitua héritier en la Baronnie de Vincelles Claude-An toine du Tartre, Baron de Pſhibeſpin , ſon frere d’un ſecond lit. Les titres rappellent pluſieurs autres Perſonnes? du nom .de Salins , dont quelques-unes onc 0c- \ ‘cupé un rang diſtingué. Hugues, fils de Fro mond de Salins, fur témoin de l'accord fait, Archie l’an I 1.84. , entre Roger, Sire de Monnet, 8c ‘äjäîÿfjjz les Religieux de Balerne. Richard-de Salins , Chevalier, affiſta à celui qui fut fait entre ces Ibidcm. mêmes Religieux 6c ceux de Baume, en I I 9 I. Amédée, 'Archevêque de Beſançon , déclara , par une chartre de l’an I 1 9 5' , qu’Étienne, fils d’Adon, Chevalier de Salins , avoit donné à ÆZËJŸ l’Abbaye de Billon la quatrième partie d’unc deBillort chaudière dans les Salines de Salins. Renaud, fils de feu Thibaud de Salins', Che- Arch-dc . . 7 \ IaMa-Yôfl. Vallet, vendit , lan I 2. 6o , a Jean , Comte cil-Chal

I've acquired a copy of

AU* A. COUILLARD DESPRÉS DE LA SOCIÉTÉ ROYALE OU CANADA • i , -. '..VMTK.NNF ur., !.,/\ ' • *\ GOUVERNEUR, LIEUTENANT - GÉNÉRAL EN ACADIE, ET SON TEMPS 1593 - 1666  

I have also added a number of pages from the book as well as pages from other books to try and shed light on the genealogy.
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Check REPERTOIRE DE GENEALOGIES IMPRIMEES {sorry for lack of accent marks} by Etienne Arnaud, vol. 3, a number of references listed for the surname SALINS. Also refers to surnames: BERNON, BILLARD, CHAPEL, GARNIER, GUYOT, and de PIOCHET.

For MOTIN there is no listing, but there is for MOTTIN (de La BALME and de La FALEONNIERE) in vol.2.

No listing for CHANTEPINOT (for mention of this name see -https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&collapsing=disabled&rk=64378;0&query=dc.type%20adj%20%22monographie%22%20%20and%20%28subgallica%20all%20%22chantepinot%22%29%20%20and%20dc.relation%20all%20%22cb453334991%22%20sortby%20indexationdate%2Fsort.descending.  For MONTHELON see POAN (de MONTHELON, and de VILLIERS)  in vol.3
by James LaLone G2G6 Mach 6 (62.6k points)
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