Anne-Marie Gélinas

Ancestors

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Biography

Bonjour,

Je suis née à Montréal. Mes parents se sont séparés quand j'étais très jeune. Mon père était alcoolique et violent et de toutes façons, mes parents se sont mariés trop jeunes. Nous avons été placé, Isabelle, Gilbert et moi à un endroit que je n'arrive pas à localiser. C'était un mélange d'hôpital, d'orphelinat, et d'institution pour les enfants dont l'état ne savait pas quoi faire, j'imagine

Plus tard mes grand-parents maternels, (mommy et daddy) nous ont pris avec eux Apparemment qu'ils avaient dû faire une passe pas tout honnête pour nous prendre parce que la loi sur les mères nécessiteuse de Duplessis ne permettait pas que des membres de la famille prenne les enfants, si la mère était parie d'elle-même

C'était une super maisonnée. Mes arrières-grand-parents Bélanger étaient encore vivants quand nous sommes arrivées. Perso, je ne me souviens que de mon arrière-grand-père et mes oncles et mes tantes habitaient encore à la maison c'était tr`s chaleureux.

On en parle encore comme de la maison de la rue St-Hubert, alors j'imagine qu'elle était située sur la rue St-Hubert

Il y a eux deux événements majeur qui ont fait éclater cette maisonnée.

Le toit est tombée dans notre chambre (mommy disait toujours que c'était parce que les voisins dansaient qu'il y avait d bruit alors dans ma tête c'est associée et cela a entraîné, la migration des plus vieux, j'imagine.

Nous avons déménagé, sur un appartement plus petit dans un sous-sol de la rue Grenet.

C'était en comparaison, un endroit intéressant au sens francophone du terme. L'environnement était différent Il y avait une grande cour commune (que je trouverais minuscule, j'imagine si je la voyais maintenant), il y avait un champs derrière et une station d'essence abandonnée. Un endroit le fun où jouer. Et pour moi, que je me souvienne, c'était mon premier contact avec un monde extétérieur à la bulle où je vivais.

Il y avait encore des tramsways au centre-ville de Montréal et nous allions pique-niquer au parc Lafontaine ou au lac des castors sur la Montagne (Le Mont-Royal)

C'était avant le déménagement bien-sûr. Et j'ai été surprise quand je suis arrivée à l'école et que le professeur nous a dit que le Mont-Royal ne pouvait pas être considéré une montagne.

À 4 ans, je n'avais pas beaucoup d'expérience de la vie mais assez pour que cette période de ma vie ne soit pas présente dans ma mémoire

Je crois encore que l'événement le plus traumatisant de ma vie est quand nous sommes arrivés chez les Rousses dans le Sault-Récollet.

Les Rousse étaient des super bonnes personnes et n'y sont franchement pour rien.

Il y a eu un problème de communication.

La toile de fond de ce qui s'est passé est que grand-papa Hoover est décédé et que la famille de ma grand-mère l'ont convaincue qu'elle devait retourner pour s'occuper de Gussie à Miami-Dade.

Quand nous sommes allé voir mommy et daddy six ans plus tard, (ce qui est quand même un temps énorme quand on a dix ans, plus de la moitié de sa vie) Gussie était toujours très autonome et n'habitait pas avec eux.

Le plan n'était pas de nous abandonner. Il devait s'instaler là et nous devions les rejoindre un an plus tard, et je ne sais pas pourquoi ça ne s'est pas passé.

Mais l'histoire pour moi qui ignorait tout ce qui se passait dans le monde des grands, c'est que des oncles et des tantes nous ont abandonnés chez des étrangers en disant on va revenir vous chercher plus tard (ce qui voulait peut-être dire dans quelques mois pour eux, mais pour moi, ça voulait dire on revient dans cinq minutes.

J'ai donc attendu et attendu. et c'était très angoissant. Mais je ne décrirais pas ceci tout de suite parce que là, je me sens pas top

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la plupart de ceux qui n'ont aucuns souvenirs avant quatre ans n'ont pas de traumatisme refoulés, ils ne savent rien parce qu'il ne s'est rien passé

Sources

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